Une voix rauque aux accents mélancoliques, des textes emprunts de poésie, c’est dans un univers musical très intime que Madeleine Peyroux, quinze ans après Careless love, nous invite à une nouvelle balade musicale…
Découverte il y a tout juste vingt ans au Blue Note, scène musicale new-yorkaise, Madeleine Peyroux a su transporter outre-Atlantique le son des clubs où jazz et blues susurrent de chaudes mélodies. Dans son dernier album Anthem, écrit au moment où l’Amérique s’apprête à élire Donald Trump, elle livre des textes intimes, inspirés de sa propre vie, ainsi que des réflexions philosophiques et politiques.
Auteure, compositrice, interprète, c’est de balades mélancoliques en morceaux plus cuivrés, qui ne sont pas sans rappeler Frank Sinatra et sa façon si particulière de chanter New-York, que se dessine une histoire : la sienne et celle de son pays qui bascule. Si, en l’écoutant, nous nous prenons si facilement à imaginer une promenade printanière à Central Park en sa compagnie, sa musique n’en reste pas moins un acte délicat de résistance. Elle hisse les mots de Léonard Cohen ou ceux de Paul Eluard contre le désastre social et économique de l’Amérique d’aujourd’hui.
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
P. Eluard
Voix et guitare : Madeleine Peyroux
Guitare électrique : Jon Herington
Piano : Jim Beard
Basse : Paul Frazier
Batterie : Graham Hawthorne
Ingénieur du son : Antoine Guyonnard
Loop productions
Photographie : © Yann Orhan et George Scott