Latifa tient un snack dans les quartiers Nord de Marseille. Son snack, c’est l’essentiel, c’est sa vie. Elle nous raconte la puissance de son amour pour sa famille, ce quartier, cette enfance qu’elle a vécue là. À partir d’un témoignage réel, c’est 80 ans d’une histoire populaire, vivante, qui se dévoilent.

Seule en scène, Catherine Germain tire sur sa cigarette, enfile une perruque de cheveux noirs, s’attable. Elle devient la dame du snack – Latifa Tir. Latifa n’a jamais quitté Marseille. Elle est d’origine Chaouïa : ses parents sont arrivés dans les années 50. Elle a grandi ici, elle tient un snack ici. Et aujourd’hui, elle nous raconte…

Elle nous raconte les inégalités, les galères, mais aussi la solidarité jamais vue ailleurs, la culture métissée née au fil des générations. Elle nous raconte l’éternité de l’instant, le bonheur vécu dans du « provisoire »… Une conversation intime, des réflexions, des souvenirs, qui dessinent le destin de sa famille, de son quartier, de Marseille et de cette France du XXe siècle. La pièce est un hommage à cette époque qui disparaît sans avoir été racontée et qui a tant à dire sur le monde d’aujourd’hui.