Zaho de Sagazan, c’est une voix grave, singulière et puissante, révélée par un premier album épatant : La symphonie des éclairs. Révélation de la chanson française de l’année, la jeune chanteuse fait étape à l’Estive pour un concert intimiste au piano.
La matière pourrait être un velours métallique ; la texture, à la fois moelleuse et rêche ; le mouvement quelque part entre la vague d’air soulevant la soie et l’onde que fait une pierre de taille jetée à la surface d’un lac… La voix de Zaho de Sagazan a quelque chose d’étrange, mais s’impose vite comme familière, puissamment proche. Une sœur ? Une meilleure amie ? Une chamane ? Une autrice, compositrice et interprète singulière, en tout cas.
Son premier album, La symphonie des éclairs, la propulse dans les festivals de référence et la conduit sur les plus grandes scènes de France toute cette saison.
Voici donc Zaho de Sagazan, à vingt-trois ans, dans ses chansons électro dark, à l’improbable carrefour de Barbara et de Koudlam, de Christophe et de Cold Cave, d’une chanson française introspective et de l’électronique héritière de Kraftwerk. Sa voix charcute les sentiments, ravage les séductions tranquilles de la chanson de fille.
Passant des murmures aux cris, la jeune artiste s’amuse, se raconte et dissèque les travers humains sur des textes d’une sincérité tranchante. Ses mots, drapés de mélodies puissantes à la mélancolie subtile, nous plongent dans une intimité partagée, où l’on goûte à la délicieuse liberté de danser, de penser et de s’émouvoir.
Côtoyant la folie de Catherine Ringer ou Brigitte Fontaine, elle aime autant faire le show sur des scènes de zénith que des concerts intimistes avec son fidèle allié, le piano.
Piano, voix, textes et compositions Zaho de Sagazan
©Zoé Cavaro